histoire

Le temps des Grands Crus

L'aristocratie européenne et les grandes maisons bourgeoises s'entichent alors du « Muscat » de Monbazillac (car élaboré avec le cépage Muscadelle). Même le roi de Prusse Frédéric II ne jure plus que par celui-ci. À tel point qu'en 1734, l'Intendant de Guyenne s'en inquiète: « les vins de ce canton là se sont tellement accrédités en Hollande, par les correspondants des religionnaires, qu'ils ont fait tomber entièrement les vins blancs de Langon. ».

A la fin du XVIIIème siècle émerge la notion de cru, incarnée par les fameuses Marques Hollandaises, en référence à leurs premiers consommateurs : les barriques destinées à l'exportation étaient marquées avec le nom du cru ou du propriétaire. Une garantie d'origine avant l'heure. A l'époque, la marque du Château Tirecul La Gravière était l'image d'un pin, car le vignoble est sommé d'un bois de pin maritime.

Nul ne sait aujourd'hui de quand date la "découverte" de la Pourriture Noble. Ce qui est certain c'est que dès le XVIIIème siècle les meilleurs crus de Monbazillac étaient des vins doux, parfumés, à la saveur muscatée.